Né en 1967 à Guelma en Algérie, Ghouar a fait ses études aux beaux arts de Constantine où il a obtenu son diplôme (option peinture) en 1991.
Dans le même temps il obtient son certificat national d’enseignement artistique.
Après une quinzaine d’années consacrées à l’enseignement en Algérie et trois ans de praticien en art thérapie en France, tout cela en parallèle avec ses recherches picturales, Ghouar prend conscience de la nécessité de consacrer la totalité de son temps à la création. C’est dans cet état d’esprit qu’il aborde le futur, avec une soif nouvelle de liberté et d’espace.
L’œuvre de Ghouar, artiste peintre d’origine algérienne, est à rattacher au mouvement de l’abstraction lyrique.
Ce mouvement, identifié dans les années 1950 en Europe, dans les années 1970 aux Etats-Unis, puis en Chine avec Zao Wou Ki et Chu Teh Chun, gagne progressivement l’espace contemporain arabe.
Ce décalage temporel de l’émergence d’un style dans des espaces culturels différents s’explique très bien au regard de l’évolution de l’histoire des arts dans les pays concernés.
L’avènement d’une abstraction lyrique « actuelle » dans le monde arabe revêt une dimension symbolique particulière, à la fois parce qu’elle correspond à une exploitation nouvelle du mouvement calligraphique, et parce qu’elle répond à, ou traduit, une aspiration profonde des peuples à plus de liberté.
En ce sens, la peinture de Ghouar s’inscrit complètement dans cette perspective contemporaine, non conceptuelle, qui imprègne le mouvement de l’abstraction lyrique d’une nouvelle saveur libertaire.
Nul doute que l’art contemporain des pays arabes, considéré encore comme émergent par les grandes puissances européenne et américaine, parvienne à reconnaître en l’abstraction lyrique un mouvement artistique de premier ordre auquel il convient d’accorder une reconnaissance légitime.